31 juillet 2009
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22:15
Question que beaucoup me posent : « tu fais tout ça seul ? Et au niveau sécurité …? »
En dehors du fait que je préfère me faire mal sur un sentier plutôt que dans mes escaliers, la question mérite d’être posée (et je me la suis posée chaque jour !).
Premier point, pour moi le téléphone portable, que j’ai pris pour alimenter le blog, n’est pas une sécurité : quand on en a besoin il est déchargé ou alors ça ne passe pas ou alors on n’a pas le bon numéro des secours … et au niveau de la logique ça revient à compter sur des personnes qui ne sont pas à proximité immédiate et qui vont peut-être me retrouver … plus tard.
Pour moi le meilleur outils d’alerte est le sifflet qui permet d’alerter les gens à proximité, ce qui est le plus efficace en terme de secours.
Second point, le risque 0 n’existant pas, je préfère gérer un risque conscient constant que de m’en remettre à un objet potentiellement miraculeux.
Un biais qui concerne beaucoup de randonneurs pédestres, les plus concernés des pratiquants par les accidents de montagne : l’activité étant « facile », équipés d’un téléphone, certains s’aventurent inconsciemment et négligent facilement des choses importantes (eau, coupe-vent, horaire …). Les statistiques montrent d’ailleurs que ce ne sont pas les itinéraires les plus dangereux qui produisent le plus grand nombre d’accidents.
Personnellement je préfère développer toujours plus mon autonomie, avec prudence et en accumulant de l’expérience (en essayant aussi de bénéficier de celle des autres). De fait je prends régulièrement des risques mais en passant beaucoup d’énergie à les évaluer et à capitaliser les enseignements.
J’expérimente et apprends plus pour obtenir dans la nature une liberté tous terrains / toutes conditions.
Lors de ce périple, en remontant la vallée du Vénéon, j’ai dû traverser des torrents en crue orageuse ou encore en Matheyssine, j’ai enchaîné 3 chutes dues à mes chaussures qui s’accrochaient l’une à l’autre (Ci-joint la photo de mon genou explosé …).
2 situations relativement banales qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses voire dramatiques quand on est seul … donc tout était réalisé avec une marge de sécurité supérieure à mes vadrouilles en groupe (et encore plus dans les endroits très isolés) et je ne dis pas ça pour rassurer ma maman …
ET la sécurité m’a fait :
- modifier mon itinéraire dans la vallée du Béranger pour ne pas passer un col susceptible d’avoir un névé au-dessus d’une « vilaine » barre rocheuse
- stopper 2h un après-midi pour laisser passer un orage
- emprunter du matériel (crampons/piolet) pour être sûr à la descente d’un col
- renoncer au Pic Coolidge pour éviter d’être en haut en même temps que l’orage …
- rouler peinard en VTT pour éviter de me mettre par terre alors que ça faisait un mois que je n’avais pas fais de vélo
- repousser l’ascension finale du fait de mauvaises conditions météo
- me charger de 4l d’eau pour assurer le lendemain
…
Plus on se sent étranger à la nature, plus on peut s’y sentir menacé, je m’y sent de mieux en mieux et on peut faire un parallèle avec ma pharmacie : réduite car le but est de prévenir.
Les moyens de communication sont secondaires par rapport à l’attention continue et la prévention ce qui est particulièrement radical en randonnée hivernale en montagne : avoir un téléphone et tout le matériel de recherche de victimes d’avalanches est bien, ne pas en déclencher une c’est nettement plus sûr !
En dehors du fait que je préfère me faire mal sur un sentier plutôt que dans mes escaliers, la question mérite d’être posée (et je me la suis posée chaque jour !).
Premier point, pour moi le téléphone portable, que j’ai pris pour alimenter le blog, n’est pas une sécurité : quand on en a besoin il est déchargé ou alors ça ne passe pas ou alors on n’a pas le bon numéro des secours … et au niveau de la logique ça revient à compter sur des personnes qui ne sont pas à proximité immédiate et qui vont peut-être me retrouver … plus tard.
Pour moi le meilleur outils d’alerte est le sifflet qui permet d’alerter les gens à proximité, ce qui est le plus efficace en terme de secours.
Second point, le risque 0 n’existant pas, je préfère gérer un risque conscient constant que de m’en remettre à un objet potentiellement miraculeux.
Un biais qui concerne beaucoup de randonneurs pédestres, les plus concernés des pratiquants par les accidents de montagne : l’activité étant « facile », équipés d’un téléphone, certains s’aventurent inconsciemment et négligent facilement des choses importantes (eau, coupe-vent, horaire …). Les statistiques montrent d’ailleurs que ce ne sont pas les itinéraires les plus dangereux qui produisent le plus grand nombre d’accidents.
Personnellement je préfère développer toujours plus mon autonomie, avec prudence et en accumulant de l’expérience (en essayant aussi de bénéficier de celle des autres). De fait je prends régulièrement des risques mais en passant beaucoup d’énergie à les évaluer et à capitaliser les enseignements.
J’expérimente et apprends plus pour obtenir dans la nature une liberté tous terrains / toutes conditions.
Lors de ce périple, en remontant la vallée du Vénéon, j’ai dû traverser des torrents en crue orageuse ou encore en Matheyssine, j’ai enchaîné 3 chutes dues à mes chaussures qui s’accrochaient l’une à l’autre (Ci-joint la photo de mon genou explosé …).
2 situations relativement banales qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses voire dramatiques quand on est seul … donc tout était réalisé avec une marge de sécurité supérieure à mes vadrouilles en groupe (et encore plus dans les endroits très isolés) et je ne dis pas ça pour rassurer ma maman …
ET la sécurité m’a fait :
- modifier mon itinéraire dans la vallée du Béranger pour ne pas passer un col susceptible d’avoir un névé au-dessus d’une « vilaine » barre rocheuse
- stopper 2h un après-midi pour laisser passer un orage
- emprunter du matériel (crampons/piolet) pour être sûr à la descente d’un col
- renoncer au Pic Coolidge pour éviter d’être en haut en même temps que l’orage …
- rouler peinard en VTT pour éviter de me mettre par terre alors que ça faisait un mois que je n’avais pas fais de vélo
- repousser l’ascension finale du fait de mauvaises conditions météo
- me charger de 4l d’eau pour assurer le lendemain
…
Plus on se sent étranger à la nature, plus on peut s’y sentir menacé, je m’y sent de mieux en mieux et on peut faire un parallèle avec ma pharmacie : réduite car le but est de prévenir.
Les moyens de communication sont secondaires par rapport à l’attention continue et la prévention ce qui est particulièrement radical en randonnée hivernale en montagne : avoir un téléphone et tout le matériel de recherche de victimes d’avalanches est bien, ne pas en déclencher une c’est nettement plus sûr !